Chapitre 1. Bienvenue sur As


Je m'appelle Myo, mais ce n'est pas mon vrai nom. En fait, je ne peux vous le révéler car je suis ce que nous appelons un agent secret. Un agent secret dans votre langage n'est pas réel, alors que dans le nôtre il l'est et possède même plusieurs significations... Pour vous montrer je vais vous décrire mon histoire.

 

C'était le jour de mon seizième anniversaire. Je rentrais chez moi après avoir passé une journée de cours au lycée. A la descente du car, je faisais signe à mes amis pour leur dire au revoir. Jusqu'au lendemain... Dans la cours de ma maison, tout était calme. Pourtant ma mère ne laissait jamais la maison dans un calme absolu, elle était une grande fan de musiques latines et chaque soir je la voyais se déhancher tout en faisant la cuisine. Le silence, à la maison, ne pouvait être qu'une hallucination voire même un rêve. Quant à mon père, il était toujours dans son garage prêt à bricoler toutes sortes de choses et souvent le soir je venais l'aider. Or ce jour-là, je ne percevais aucune note de musique et la porte du garage était fermée. J'étais inquiet. Mon premier geste fut de regarder chez notre voisine, une femme toujours très gentille et qui prenait soin de moi mais aussi connu comme la commère du village. Elle n’était pas là. Je me précipitais alors dans le salon au pas de course, même après avoir passé deux heures à courir au terrain stabilisé du lycée. À l'intérieur, les rideaux de velours noirs que ma mère accrochait toujours pour les soirées de fêtes obstruaient les fenêtres. J'appuyais sur l'interrupteur pour éclairer le salon et, m'avançant, je vis mes parents étendus sur le sol, entourés d'une épaisse marre de sang.

 

Face à cette vue de terreur, je sentis une colère et une peine profonde m'envahir, les larmes coulaient sur mes joues comme jamais auparavant. Je ne pouvais pas voir cette scène plus longtemps, je me mis à pleurer. Mes yeux étaient remplis de larmes et je n'arrivais plus à percevoir l’environnement.

 

Malgré cela, je sortis de ma maison en courant vers la forêt située à une centaine de mètres derrière la maison, sans m'arrêter. Dehors il n'y avait personne, enfin c’est ce que je pensais. En arrivant vers la forêt, je pris un chemin en direction du centre sombre de la forêt. Là-bas, je regagnais un arbre qui me semblait différent des autres. À chacun des moments difficiles de ma vie, je m’asseyais sur ses racines et posais ma tête sur son tronc et, à chaque fois, comme par magie, mes problèmes s’arrangeaient. Cet arbre semblait être là depuis la nuit des temps.

 

Au bout d'un quart d'heure passé à pleurer sous le regard du vieil arbre, j’entendis un bruit provenant des fourrés qui me faisaient face. Je vis surgir un homme de taille imposante entouré par une cape qui recouvrait sa tête. Son visage n’était pas distinguable du fait du peu de lumière qui arrivait à passer l’épaisse couverture de feuilles que fournissaient les arbres en cette saison. Il me fixa quelques instants interminables, de ses grands yeux rouges écarlates que je distinguais malgré tout, avant de me dire :

 

-       Enfin, te voici mon garçon, il y a si longtemps que je te recherche. Dis-moi, comment t’appelles-tu ici ?

 

-       Pourquoi me le demander ? Vous devez le savoir puisque vous me cherchez, lui répondis-je en ne comprenant pas sa contradiction.

 

-       Oui tu as raison... Cela fait seize ans que nous te cherchons. Nous avons tellement besoin de toi. L'ignorance de ton nom est probablement la raison de la longueur de notre quête. Je sais que tu as des problèmes ces temps-ci et je suis en mesure de t'aider..., commença-t-il.

 

-       Comment savez-vous que j'ai des ennuis ?, demandai-je. Est-ce vous qui avez...

 

-       Et bien pour te dire la vérité, dit-il, je n'ai pas vraiment eu le choix, comment aurais-je supporté que tu puisses fêter un autre de tes anniversaires avec ces… "gens".

 

-       Ces « gens » comme vous dites étaient mes parents et vous les avez tués !!!, m'écriai-je.

 

-       Viens avec moi, dit-il, tu comprendras...

 

L'homme se rapprocha de moi avec des pas lents. Je reculai en réponse pour lui montrer mon refus et me retrouvai bloqué contre l’arbre. Il me demanda de me calmer, mais cela ne changeait pas ma réaction. Je serrais mes poings malgré la colère.

 

-       Je refuse de partir avec un monstre comme vous, allez-vous en, dis-je en criant.

 

-       Très bien, dans ce cas je n'ai pas le choix, mais j'aurais préféré une autre réponse de ta part, dit-il en s'avançant de plus près.

 

-       PARTEZ..., criais-je de nouveau.

 

-       Par la Puissance du sommeil.

 

A ces mots, il leva son bras en dirigeant sa main face à moi. Une boule lumineuse d'un bleu foncé surgit de sa main et fonça droit sur moi. Je me mis à hurler autant que je le pouvais. Devant les cris que je lançais, trois hommes apparurent de nulle part. Ils lancèrent tous les trois une boule de lumière de trois couleurs différentes : bleu clair, jaune et verte, de la même façon sur l’assassin de mes parents. En regardant leurs actions je sentis mes paupières s’alourdir d’une fatigue soudaine. Puis je commençais à tomber de sommeil sans pouvoir lutter.

 

Mes yeux ne s'ouvrirent que trois jours plus tard. J’avais eu l’impression d’avoir fait un cauchemar quand je me rendis compte que je n’étais pas dans mon lit. Je n'étais pas dans ma chambre mais dans une autre d’un confort irréprochable et lumineuse. Cette salle était de forme rectangulaire, elle disposait d'un lit deux places, d'une chaise, d'un bureau, d'une petite table de nuit et d'une armoire. Les murs laissaient voir l'imaginaire, ce que je veux dire c'est que sur chaque pan de mur des formes étranges étaient dessinées comme si cela racontait une histoire pour des enfants. Au-dessus du bureau on y voyait une grande carte. Celle-ci n'avait pas la forme d'un contient ou d'un pays de la Terre que je connaissais et dans un coin de celle-ci on pouvait y lire "As".

 

En me levant je me mis sur mes gardes et m'avançai prudemment vers la porte. Je l'entrouvris et aperçus un garçon et deux filles de mon âge en train de rire à l'étouffement. Je me mis à les observer quelques minutes quand tous disparurent presque immédiatement sans raison apparente. Je sortis de la chambre et me dirigeai vers un long et grand couloir composé de colonnes de marbre disposées tous les cinq mètres sur chaque côté. Ce couloir s'étendait à l'infini, j'apercevais à peine le plafond car les fenêtres faisaient entrer une lumière intense et vive. Entre les colonnes, des petits pans de murs laissaient voir des dessins dont je ne comprenais pas le sens mais très ressemblant à ceux de la chambre. Au fur et à mesure que j'avançais, je me rapprochais d'une porte en bois composée d'une grande sphère de différentes couleurs. Je m'arrêtai devant celle-ci et je me mis à chercher une poignée quand je me rendis compte qu'il n'y en avait pas. Je poussai la porte, celle-ci s'ouvrit avec un grincement de vieille porte comme j'avais l'habitude d'entendre, et à l'intérieur je vis une sorte de grotte qui descendait sur une dizaine de marche avec au centre une immense table de verre sur laquelle flottaient des boules lumineuses comme celles que j'avais vu sortir de la main des hommes dans la forêt ainsi que sur les murs. Je m’approchai d'une de ces boules. À l'intérieur, on pouvait y voir une sorte de cristal qui semblait donner leur couleur à ces boules. En m’approchant d’avantage, je les vis briller de manière plus vive et sans avoir fait de gestes brusques, elles m'entourèrent toutes comme si j'étais le soleil et elles les planètes du système solaire. Elles tournèrent quelques instants autour de moi. Je n’osais plus bouger mais je regardai leur mouvement avec attention. J’étais apeuré. Elles s’arrêtèrent de tournoyer subitement et plongèrent en moi. Alerté par le bruit de leur survolent, trois personnages entrèrent dans la grotte et virent l'action de ces boules en restant stupéfait. S'étaient les mêmes personnes qui étaient venues me sauver dans la forêt. Quand ils se rendirent compte de ce qui m’arrivait, ils s'avancèrent vers moi, après qu'aucune lumière ne brillait encore et se mirent à genoux face à moi à l’exception d’un. Ils se présentèrent alors et m'expliquèrent pourquoi j'avais failli être kidnappé et pourquoi ces boules s'étaient jetées sur moi.

 

L’homme qui ne s’était pas agenouillé commença à prendre la parole :

 

-       Je me nomme Mirador, je suis le responsable de cette bâtisse et voici mes compagnons Maltro le chef des armées alliées intérieures et extérieures et Vlofigo le gardien de l'Arme Secrète, me dit-il. Nous t'avons ramené ici car tu es recherché par nos ennemis que nous nommons les Trenziños. Ils te recherchent car tu es ce que nous nommons l'Asg ou l’Agent Secret Glossaire ce qui signifie que tu es… Comment dire ...

 

-       Une sorte d'élu, répondit Vlofigo, un élu que toutes les personnes attendaient et que nos ennemis recherchaient pour leur propre besoin... personnel.

 

-       Et c'est pour cela que Mérifri a tué tes parents pour te donner de la haine et te ramener à ses côtés, reprit Maltro, car les Trenziños ne connaissent que haine et vengeance…

 

Les hommes paraissaient sûrs d’eux. J’avais l’impression de vivre un cauchemar qui ne se terminait pas.

 

La dernière fois que j’avais ouvert les yeux, ma mère ouvrait la fenêtre de ma chambre et me disait de me dépêcher de me lever pour que je ne loupe pas mon bus. En sortant de ma chambre à peine vêtu, mes parents m’attendaient avec un cadeau posé sur la table du salon. Comme à chaque fois, je devais attendre la fin de la journée pour l’ouvrir. L’idée était de donner d’avantage envie de l’ouvrir. Cette dernière journée ne s’était pourtant pas terminée comme prévue. Je ne savais même pas ce que contenait mon cadeau…

 

En relevant la tête, je vis leur regard me dévisager. Je ne savais pas vraiment quoi leur dire :

 

-       Vous devez vous tromper, pourquoi serais-je un élu ? Je suis une personne normale qui vient de perdre... ses... parents à cause d'un assassin.

 

Je commençais à avoir les larmes aux yeux quand Mirador reprit :

 

-       Écoute, a-t-on avis pourquoi ces boules d'énergies se sont jetées sur toi et ont disparu ? Et au moins sais-tu à quoi elles nous servent ?

 

-       Non, répondis-je en hochant de la tête.

 

-       Je vais te le dire alors écoute car c'est très important, commençât-il. Ces boules d'énergies sont appelées Puissances car en chacune d'elles il y a un pouvoir qui permet notre survit ici. Quand tu as rencontré Mérifri, l'homme qui a tué tes parents, celui-ci possédait la Puissance du Sommeil car avant c'était un jeune apprenti comme certains garçons ou filles que tu as pu apercevoir en sortant de ta chambre j’imagine. Et au fur et à mesure du temps il a pris du pouvoir et est devenu un agent secret et aujourd'hui, il est le chef des armées ennemies. Les Puissances qui étaient ici sont des sources d'énergies qui peuvent-être manipulées par des personnes. Ton corps en a absorbé une grande majorité, mais pas toutes, car elles n'étaient pas toutes ici. Dans quelques heures, tu les verras ressortir mais pas entières car tu en auras absorbé un morceau de chacune. Ces Puissances permettent aux personnes vivants ici de se protéger de nos ennemis et nous offrent des métiers. Toi, maintenant, tu vas pouvoir les utiliser à volonté, à la différence de toute autre personne qui ne peuvent en utiliser que seulement deux, trois… voire cinq au maximum.

 

 

 

Soudain, Mirador se tut quand il aperçut en face de lui une Puissance qui était restée immobile. Cette puissance était multicolore et était la seule à ne pas avoir été absorbée quand je la vis moi-même je ne compris pas il fallut que Mirador m'explique car lui aussi était surpris je ne pouvais pas savoir si ses compagnons l'étaient aussi car ils avaient la tête baissée.

 

-       Je... Enfin... Mais comment... Mais oui... Je viens d'y repenser dans notre légende l'Asg peut posséder sa propre puissance mais très rarement et s’il en possède une c'est que sa puissance est impossible à surmonter. Ce qui veut dire que, si tu le souhaites, tu pourras rejoindre les autres pour apprendre ce qu'il faut savoir. Es-tu d'accord ?, demanda Mirador.

 

-       Et bien... Maintenant je n'ai plus de... famille et je ne sais pas quoi faire. Je suis donc obligé d'accepter, répondis-je

 

-       Très bien. Il te faut un maître il faut que je réfléchisse qui pourrait te convenir..., murmura-t-il à haute voix

 

-       Je veux bien le prendre, répondit spontanément Vlofigo en se remettant debout.

 

-       Es-tu sûr ? Tu sais la disparition de Délias t'a beaucoup touché et...

 

-       Je suis prêt mais il lui faut un nom, ajoutât Vlofigo en faisant un clin d’œil à Mirador. Tu ne peux garder ton identité originale, poursuivit-il en se tournant vers moi, il t'en faut une que tu pourras utiliser sans crainte.

 

-       Il y a un nom qui me plairait, dis-je.

 

-       Lequel ?, demanda Maltro.

 

-       C'est un surnom qu'on me donne, c'est Myo.

 

-       Myo mais c'est un prénom qui te vas à merveille, dit mon maître en faisant un signe de tête à Mirador.

 

-       Je vais tout de suite mettre ces nouvelles aux mains de tout le monde et annoncer aux autres l'arrivée de Myo mais nous gardons le secret que tu es l'Asg. Et Vlofigo, pendant que j’y suis, il ne faut pas qu'il sorte en même temps que les Puissances.

 

-       Oui Mirador.

 

Mirador sortit de la grotte suivit par Maltro. Vlofigo me regardait comme s’il me connaissait. En regardant la Puissance restante je lui posai une question :

 

-       Et celle-ci, dis-je en lui montrant la Puissance, c'est pour elle que je vais apprendre tout ce que vous dites ?

 

-       Oui, mon jeune petit apprenti. Et au fait joyeux anniversaire un peu en retard mais je te ferrais parvenir un petit quelque chose.

 

-       Merci beaucoup, lui répondis-je en retrouvant un petit sourire.

 

Mon maître me fit visiter l'Agence Secrète. Je visitais les différentes salles de cours et d’entrainements, la salle de rassemblement, les couloirs dérivants et il m'autorisa même à aller dans certaines zones dites "interdites". Au bout de deux heures je commençais à me sentir lourd et fatigué et Vlofigo me dirigeât vers ma chambre. Au moment où j'entrai, il y juste le temps de refermer la porte que des centaines de Puissances sortir de mon corps. Après quelques secondes, la dernière sortie et je m’effondrai sur le lit. Mon maître m’aida à me relever et m'emmena dans la salle de rassemblement. À l'intérieur je vis pleins d'ados de mon âge et certains plus grands. Ils me regardèrent tous et lâchèrent leurs couverts, arrêtèrent de parler et ne firent qu'une chose, me fixer. Au milieu de la salle devenue silencieuse, il y avait une longue table surmontée des autres. Elle était composée d'adultes et à l'intérieur de la troupe je reconnus Mirador au centre avec à sa gauche Maltro et de l'autre côté un siège vide, probablement celui de mon nouveau maître. Un peu plus loin je vis Mérifri. Ma colère me revint à l'instant où je le vis. Les membres de l'Agence Secrète et leurs apprentis reprirent le cours de leur déjeuner quand Vlofigo me dit :

 

-       Très bien maintenant je vais te placer à une place entre des personnes qui sont très sympathiques et je vais aller te chercher un remède de maître Chimia qui te remettra sur pieds. Il s'approcha d'une table et me plaça près de deux jumeaux et d'une ravissante jeune fille. Je les avais déjà vu en sortant de ma chambre.

 

-       Bonjour maître Vlofigo, dirent-ils.

 

-       Bonjour Flo, Fla et aussi à toi Alix je vous présente Myo il vient d'arriver et...

 

-       On est au courant maître. Maître Mirador vient de l'annoncer, l'interrompit Fla.

 

-       Bon très bien je reviens Myo régale toi tu en as besoin après trois jours sans manger tu peux y aller.

 

Trois jours ! Je n’arrivais pas à y croire. Dire qu’à cet instant là je portais toujours mes vêtements de ce jour qui avait changé ma vie. Vlofigo se dirigea vers une petite porte voilée à l'arrière de la salle. Je me retournai et vis en face de moi Flo et Fla. Flo était grand et mince avec une tête fine surmontée de courts cheveux blonds et avait des yeux d'un bleu perçant. Fla quant à elle ressemblait beaucoup à Flo sauf pour ses yeux turquoise et ses longs cheveux châtains. À ma gauche, Alix, une fille de taille raisonnable qui portait de longs cheveux bruns et un peu ondulés et qui avait des yeux gris-verts sur son doux visage fin. Je la regardais pendant un long moment et elle en faisait de même, j'avais l'impression de l'avoir déjà vu. Flo et Fla se disputaient sur un sujet portant sur de la chimie. Au bout d'un moment je me détournai et commençai à manger, sur la table se dressait des cuisses de poulets accompagnées de pommes de terre sautées.

 

-       Tu viens d'où ?, me demanda Alix qui continuait de m’observer.

 

-       De Bourg-des-Comptes, répondis-je.

 

-       D’où ça ?, demandèrent le trio surpris.

 

-       De Bourg-des-Comptes... en Bretagne... en France, répondis-je de plus en plus inquiet.

 

Ils me fixèrent tous comme un extra-terrestre.

 

-       En France ?, répétât Alix

 

-       Oui, répondis-je

 

Je commençai à m'inquiéter et posai une question pour moi la plus idiote mais quand même fatale :

 

-       On est bien sur Terre ?

 

-       Tu viens de la Terre !, répondit de surprise Fla, c'est formidable on a un terriens sur As. Mais c’est vrai que maître Mirador nous a dit que tu es nouveau et on n’a pas cogité que tu ne pouvais venir que de la Terre.

 

J’étais bouche bée parce ce qu’ils étaient en train de me dire.

 

-       Si tu n'es pas au courant, commença Flo, on est dans l'Agence Secrète sur As c'est une petite planète située à quelques milliers de kilomètres de la Terre.

 

-       Mais on n’en parle pas sur Terre, dis-je.

 

-       C'est normal, elle est invisible aux yeux des terriens, continua Flo. Je vais t'expliquer rapidement. Il y a quelques dizaines d’années, maître Milinoi, le père de maître Mirador, a conçu As avec un groupe de personnes qui se formait l'Assemblée Secrète. Ensemble, et avec l'aide des Puissances, qui étaient nées sur Terre, ils ont créé une petite planète qu'ils nommèrent As. Mais un autre groupe de personnes, les Trenziños et leur chef Malumo, réquisitionnèrent une partie d'As et utilisèrent les Puissances pour prendre le contrôle d'As. Avec l’aide des Agents Secrets et de leurs membres, l'Assemblée Secrète terrassa les Trenziños dans une guerre sans merci. Les Trenziños qui décidèrent de se venger créèrent un gouffre de plus de cent mètres de large et à l'intérieur on raconte qu'on pouvait voir des escaliers qui permettraient de se rendre au royaume des morts, le Monde Obscure. C'est ce que dit la légende. Bref, les Trenziños tuèrent beaucoup d'Agents Secrets avec ce gouffre mais finirent par perdre face aux armées d'As. Ensuite l'Assemblée Secrète donna un petit territoire au Trenziños qui représentait un quart d'As. Maître Milinoi, qui était l'Asg de cette époque, utilisa les Puissances pour bloquer l'accès des Trenziños dans tous les territoires d'As et mit cette planète invisible pour éviter aux terriens les pires ennuis. Voilà tu sais le résumé de l’histoire.

 

-       Mais tu dis que les Trenziños ont créé un gouffre mais où il est ?, demandais-je.

 

-       Selon la légende, on dit qu'il est dans l'Agence dans une zone interdite et secrète, me répondit-il.

 

-       Mais …

 

Je ne pus continuer car maître Vlofigo revint avec une grande fiole contenant un liquide argenté. Il me fit boire tout le contenu qui avait un goût de limonade chocolatée. Et, ensuite, Flo me posa une question :

 

-       Mais tu n'as pas posé la question pour savoir ce qu'est un Asg ?

 

-       Mais je sais déjà ce que c'est. À demain.

 

Je retournai dans ma chambre pour me reposer de cette courte journée chargée.

 

 

 

Le lendemain, on frappa à ma porte, je me précipitai pour l'ouvrir et vis derrière un apprenti qui m'apportait un paquet :

 

-       Un paquet de maître Vlofigo pour vous, me disait-il.

 

-       Et bien merci, répondis-je.

 

-       Bonne journée.

 

-       À vous aussi, répondis-je

 

Je refermai la porte et posai le paquet sur mon bureau pour l'ouvrir. Le paquet faisait la taille d'un gros tiroir. Je l'ouvris et en sortis différents objets. Le premier que je sortis était une sorte de bracelet-montre, le suivant une boule très étrange et il y avait aussi un journal qui était vierge. Au fond du paquet il y avait une lettre avec une explication des objets. Le bracelet-montre était un Birmano, il servait à communiquer avec d'autre personne et à aspirer des petits objets que l'on voudrait protéger. Quant à la boule il s'agissait d'une Boulbila, avec elle n'importe quoi pouvait y entrer c'était une boule aspirante et le journal était un Permitto qui montrait le journal de la date souhaité et de n'importe quel journal, qu'il soit terrien ou Assien. Je passai ma matinée dans la salle de rassemblement en compagnie de Flo, Fla et Alix et ils m'expliquèrent le fonctionnement du Birmano et on s’échangea nos coordonnées. L'après-midi mes nouveaux amis allèrent en cours et mon Birmano sonna dès qu’ils me quittèrent, j'appuyai sur le bouton pour répondre quand un hologramme y sorti, celui-ci était représentatif de Vlofigo.

 

-       Bonjour Myo, me disait l'hologramme. J'espère que tout se passe bien car j'ai une nouvelle à t’annoncer. Demain à huit heures je t'attends dans le grand parc pour ton premier cours avec moi. Alors à demain et ne soit pas en retard.

 

Maintenant, j'allais être prêt grâce à mon maître à pouvoir prendre ma vengeance sur mon ennemi, Mérifri.

 

 

 

Le jour suivant après avoir pris mon déjeuner je descendis au parc où m'attendait Vlofigo. Il était grand et musclé, son visage était dégagé de ses longs cheveux bleus et il portait une combinaison jaune, qui n'allait avec ses cheveux mais c'était mon avis.

 

-       Bonjour Myo, me disait-il.

 

-       Bonjour maître Vlofigo, lui dis-je.

 

-       Nous allons pouvoir commencer, mais avant je vais te donner ta combinaison, me dit-il.

 

Il me tendit une combinaison incolore. Je la vêtis et celle-ci devient grisâtre.

 

-       La combinaison prend la couleur de la Puissance de la personne qui la porte. Or toi ta Puissance est la Multie, mais comme tu ne contrôle aucune Puissance pour le moment, elle reste grise comme tes camarades. Tu devras porter cette combinaison à chacun de nos entraînements. Et pense aussi à mettre tes vêtements d’apprenti chaque jour, il ne faut plus que tu portes tes vêtements terriens.

 

-       Bien mettre, répondis-je.

 

Les vêtements des apprentis étaient similaires aux uniformes des écoliers anglais qu’on connaissaient sur Terre, ce qui n’était pas de mon goût.

 

-       Bien, aujourd'hui on va apprendre la défense avec ta première Puissance celle que tout apprenti utilise, et elle se nomme la Puissance de l'apprenti, elle fait partie de la classe des Puissance artificielles, mais ça sera le sujet d'un autre cours. Et pour le premier cours on va utiliser le bouclier de cette Puissance.

 

-       Un bouclier ?

 

-       Oui, chaque Puissance offre à son porteur un bouclier plus ou moins puissant selon l'importance de leur Puissance. Comprends-tu ?

 

-       Oui.

 

-       Bon maintenant commençons le cours. Je vais t'envoyer de petites Puissances du même endroit. Attention prépare toi c'est la concentration qui fait la Puissance que tu lances. Par la Puissance de l'apprenti.

 

Une boule grise vola vers moi je ne savais pas comment faire mais j'essayai. Je me concentrai sur la boule en imaginant un bouclier de couleur bleu pour l'arrêter. Face à cette concentration, je fis apparaître un petit bouclier de la couleur que je venais d'imaginer, celui-ci entoura mon corps et brisa la boule d’énergie.

 

-       Non Myo, avec les mains tu dois contrer les Puissances, dit mon Maître, pas avec ton corps entier. En plus tu as fait un bouclier d'une Puissance qui n'est pas celle que tu as pour le moment si tu fais celui-ci tout le monde apprendra qui tu es. Essai de te concentrer sur la Puissance de l'apprenti elle est de couleur grise et son signe est... ah oui j'ai oublié ! Pour utiliser une Puissance, il faut connaître son signe. Tu as dû penser à une plante pour que cette Puissance apparaisse, me dit-il.

 

-       Oui mais…, dis-je en repensant à ce que j'avais dû penser.

 

-       Écoute Myo, on n’aura des cours où je te ferais apprendre les signes des Puissances, leurs noms et les manières de les utiliser, me dit-il, mais pour l'instant on commence doucement - je n'étais pas du même avis - la Puissance de l'apprenti possède comme signe un demi-cercle, imagine-le.

 

Je m'imaginai un demi-cercle dans ma tête et mis mes main en avant.

 

-       C'est ça maintenant imagine ce signe en gris, seulement les limite de ton signe.

 

Je fis ce qu'il me dit et de mes mains des cercles grisâtres se firent, ils entourèrent mes mains entièrement comme des gants.

 

-       Par la Puissance de l'apprenti, dit Vlofigo.

 

Alors qu'il disait ces mots, deux boules sortirent de ses mains et volèrent vers moi, je repensai au demi-cercle et la couleur grise et les boucliers revinrent et les boules de mon Maître furent détruites au contact. On recommença encore et encore, avec des Puissances changeant de direction, des fixes… Je ne savais plus où donner de la tête, je dépensais une énergie folle à bouger dans tous les sens pour frapper les boules d’énergie de mon maître. Puis Vlofigo me dit :

 

-       C'est ça Myo. Ça fait déjà deux heures et demie que tu es ici à contrer des Puissances. C'est excellent pour une première fois, dit-il satisfait. Va donc rejoindre tes amis et repose-toi auprès d'un bon repas.

 

-       Merci maître Vlofigo et quand sera le prochain cours ?, lui demandais-je essoufflé.

 

-       Tu es épuisé et tu me demandes déjà un autre cours. Tu ne manques pas de courage, tu le sauras avec ta Birmano mais tu peux dire bracelet ou montre ça passe très bien. À mon avis le prochain cours sera surement dans deux jours. Et Myo, mardi tu rejoindras le cours d'histoire d'As avec Mme Mima. Alors bon courage, dit-il avant de revenir sur sa dernière phrase. Oh ! Mais tu peux rejoindre les autres cours aussi, tu prendras l'emploi du temps de Flo si ça ne te gêne pas comme ça vous serez dans le même groupe avec Fla et Alix et tu sauras où et quand tu as quel cours. D'accord ? Et tu recevras des fournitures dans ta chambre cet après-midi, je viendrai les déposer. Voilà tu as tout compris ?, dit-il en souriant.

 

-       Oui Maître, lui dis-je.

 

-       Vas, tu peux y aller, dit-il.

 

-       À plus tard, lui répondis-je.

 

Je retournais mort de fatigue à la salle de rassemblement quand je me retrouvai face à Mérifri en haut des marches de l’entrée de l’Agence.

 

-       Tiens, tiens, tiens..., commença-t-il, ça faisait longtemps.

 

-       Pas assez malheureusement, lui dis-je froidement.

 

-       Myo, pourquoi me détester ainsi, cela fait que cinq jours que tu es ici, on devrait s'entendre. Tu sais je ne veux pas que tu me détestes, non je veux juste apprendre à te connaître, me dit-il.

 

-       Et bah moi, je n'en n'ai aucune envie, lui dis-je toujours de la même froideur.

 

-       C'est bien dommage, car je suis ton maître d'étude aux mondes obscurs d'As. On se voit donc demain en fin de matinée. À mardi Myo et je préfère te dire une chose, pas de retard !

 

Il disparut derrière un couloir. Le week-end allait être agité.

 

Nous étions samedi, Flo, Fla et Alix le firent découvrir la joie de vivre sur As. Ils voulaient tous devenir agent secret. Sur As, les agents secrets étaient classés en trois classes. La première était composée des plus puissants dont Mirador, Maltro et Vlofigo. La seconde comportait les agents qui avaient un pouvoir suffisant et qui avaient prouvé leur valeur. Quant à la troisième classe, elle comprenait les agents les plus faibles et qui n’exécutaient que les missions qu’on leur donnait. Mes amis rêvaient de faire partie du premier rang, ils m’expliquaient qu’à ce rang, on ne donnait plus que des ordres et qu’on avait tous les autres agents sous son commandement. Pendant leurs deux jours de repos, nous profitâmes de chaque instant pour faire connaissance. Alix me donna même une photo d’elle en guise d’amitié. Une attention qu’elle accompagnât d’un clin d’œil en me laissant le soir seul dans ma chambre.

 

Le lundi suivant, dans la salle de rassemblement, Flo et Fla étaient inquiet.

 

-       MYO, hurla Flo, tu es là, Alix a eu son premier Paco d'entrainement et elle n'a pas réussi...

 

-       Mais qu'est-ce qui s'est passé ?, demandais-je.

 

-       Elle était censée ramener une pierre des secrets d'un temple mais elle est ressortie en piteux états, me répondit Fla avec le teint blanchâtre.

 

-       Où est-elle maintenant, m'inquiétais-je.

 

-       À l'hôpital. Elle sortira normalement dans une semaine, dit Flo.

 

-       Myo devine qui lui a donné sa mission, me demanda Fla.

 

-       Mérifri?, dis-je d’une façon ironique.

 

-       Bravo, dirent-ils en même temps.

 

Mirador se leva au centre de la salle et commença à parler.

 

-       Mes chers apprentis, étant donné que les circonstances de l'accident de notre cher Alix sont inconnues, toutes les prochaines missions sont annulées le temps que l'on découvre ce qui s’est passé.

 

Tout le monde regardait Mirador comme s’il annonçait une mort.

 

-       Ainsi, je vous annonce que toutes les personnes qui avaient une mission devront se rendre au parc le jour de celles-ci. Et je dois vous annoncer qu'un Paco, aura lieu mardi sur les différentes techniques d'utilisation de la Puissance de l'Apprenti étudié depuis le début de l'année.

 

-       C'est quoi un Paco, demandais-je ?

 

-       Tu ne sais pas ce que c'est ?, demandèrent les apprentis près de moi.

 

-       Et bien non, leur dis-je.

 

-       C'est un examen de compétence, répondit Flo.

 

-       A ok, dis-je.

 

Mirador s'approcha de moi :

 

-       Étant dans l'incapacité de faire ce Paco, tu iras avec maître Vlofigo, il a une surprise pour toi, tu le rejoindras dans ta chambre. Ca va te faire plaisir, me dit Mirador.

 

-       Très bien, lui dis-je.

 

Il me regardait fixement, j’avais comme l’impression qu’il voulait me serrer dans ses bras. Mais il reprit son chemin.

 

-       Comment peuvent-ils bloquer toutes les missions, me disait Flo.

 

-       C'est impossible j'y crois pas, rajouta Fla en colère.

 

Mirador avait mis des règles en vigueurs dès l’instant même, les couloirs étaient interdits du coucher au lever du soleil, personne ne devait se retrouver seul. Mes premiers pas dans ce monde commençaient très brusquement.

 

 

 

Dès le lendemain matin, Flo me donna l'emploi du temps :

 

-       On commence par histoire d'As avec Madame Mima pendant une heure, suivit des premières applications de la physique avec maître Pix pendant une heure et demi, et des premières applications de la chimie avec maître Chimia aussi une heure et demi, puis on a l'étude aux mondes obscurs d'As avec maître Mérifri pendant une demi-heure, ensuite tu reprends l’après-midi et tu finis ta journée avec Maître Vlofigo et pour le temps c'est lui qui voit.

 

-       Les journées sont les mêmes ?, demandais-je.

 

-       Oui, sauf avec Mérifri, il ne fait qu'une journée sur deux et si tu décides de prendre des options tel quel l'avantage de l'application de la chimie ou autre... En tout tu peux prendre quatre spécialités. Mais pour l'instant tu ne peux pas en prendre, dit-il.

 

-       Pourquoi ?, demandais-je.

 

-       Car il faut avoir passé au moins une année dans l'Agence, me répondit-il.

 

-       Donc j'ai un peu de temps devant moi, dis-je.

 

-       Oh ! N'oublie pas que le mercredi, samedi et le dimanche c'est repos et un lundi sur quatre, dit-il avec un sourire.

 

-       Alors ça je ne vais pas l'oublier, dis-je en souriant à mon tour.

 

-       Tu commences quand ?, me demanda-il.

 

-       Vlofigo m'a dit que je commençais aujourd'hui, dis-je en me levant de son lit.

 

-       Alors dans ce cas on va aller te chercher ce que tu as besoin, me dit-il en commençant à s'habiller.

 

-       J'ai tout. J'ai eu le matériel vendredi mais après je ne sais pas..., commençai-je.

 

-       T'inquiète pas on va aller trier tes affaires, me dit-il.

 

Nous quittâmes la chambre de Flo pour nous rendre dans la mienne. Nous passâmes notre temps à trier mes affaires, les livres, feuilles et tout autre matériel. Au bout d'une demi-heure le cours de Madame Mima commençait. Flo et moi par la même occasion nous arrivâmes en retard d'un quart d'heure par le manque d’inattention :

 

-       Et donc c'est pour cela que... Vous avez vu l'heure, dit-elle en nous regardant comme si nous avions commis un meurtre.

 

-       Désolé Madame mais j'ai aidé Myo à mettre ses affaires dans le bon ordre..., commença Flo sans finir.

 

-       Flo je n'aurais jamais cru que vous mettriez les fautes sur le dos des autres, dit-elle en sortant une feuille de ses affaires éparpillées sur le bureau.

 

Madame Mima était une femme de petite taille et bien portante. Elle avait de longs cheveux raides de couleur bleu.

 

-       Non Madame il a raison, dis-je, j'ai été prévenue tardivement que je devais avoir cours avec vous et Flo a voulu m'aider à me mettre en place.

 

-       Mais moi je n'ai pas été prévenue de l'arrivée d'un nouvel élève..., dit-elle.

 

-       Il s'appelle Myo, je vous en ai parlé hier, dit Maltro en entrant dans la salle.

 

Je commençais à me rendre compte que tous les maîtres avaient les cheveux bleus excepté Mérifri qui les avaient court et noir.

 

-       Alors c'est lui notre cher..., dit-elle en se faisant couper.

 

-       Oui c'est lui, coupa Maître Maltro à voix basse, et vous savez que cela doit rester entre nous.

 

-       Oui, je ferais mon possible. Bien installez-vous donc. Myo vous n'avez qu'à vous m'être entre Alix, malheureusement absente, et Flo, dit-elle.

 

-       Bien madame, dis-je.

 

-       Pour les prochains cours, je compte donc sur ton ami Flo pour t'aider à tout mettre en place. Mais bien sûr comme tu n'as jamais eu de cours comme celui-là sur Terre, je prendrais une heure par jour pour te mettre au niveau des autres, dit-elle en écrivant sur sa feuille. Nous avons quatre mois à rattraper.

 

-       Et bien merci..., lui dis-je

 

-       Ne me remercie pas trop tôt... Sache que je peux changer d'avis, dit-elle en me regardant.

 

-       Bien madame, dis-je en regardant Flo qui me fit comprendre qu’elle n’était pas bien méchante.

 

-       Bon reprenons, ainsi comme je le disais c'est pour cela que les Agents et les membres de l'Assemblée créèrent une barrière pour empêcher les Trenziños de reprendre l'assaut. Et depuis ce jour, la barrière tient toujours. Je vais maintenant vous donner une fiche que vous devrez me remplir pour demain. C'est une carte d'As et je veux que vous complétiez tout ce qui concerne la Limite des Trenziños que je vais vous expliquer, ainsi que le Territoire des Trenziños. Par la Puissance de la distribution, dit-elle.

 

Une Puissance jaune distribua à chacun une feuille de cette même couleur. Il fallait vraiment que je m’habitus à voir ce phénomène. Dessus on y voyait une carte semblable à celle de ma chambre.

 

Le reste de l'heure passa très vite. Le cours de Pix fut annulé et Chimia nous pris trois heures. Durant ses trois heures on étudia différents composés ioniques, et comme sur Terre j'étais un des meilleurs de ma classe, je réussissais très bien et maître Chimia me dit que mon niveau relevait d'un troisième année avec une option de perfectionnement de chimie. 

 

Nous n’eûmes pas de cours avec Mérifri qui était absent tout comme Pix. Pendant le repas du midi, on n’apprit que Mérifri, Vlofigo et Pix seraient absent le reste de la semaine et on fit décaler le cours de Chimia avec celui de Pix. Avec Flo, on discutait sur le principe d'inertie et Fla, elle, mettait en cause sa différence avec son frère, Flo se rapprochait de la physique alors que Fla c'était la chimie. Vers la fin du repas, Madame Mima vînt me trouver :

 

-       Mon cher Myo, me dit-elle.

 

-       Oui Madame, dis-je.

 

-       Cela vous dérangerait-il s'y nous commencions à nous voir dès cet après-midi ?, demanda-t-elle.

 

-       Je n’y vois pas d'inconvénient..., lui répondis-je

 

-       Alors disons quinze heures à ma salle, dit-elle.

 

-       Très bien, lui dis-je.

 

-       Alors à tout à l'heure, dit-elle en s'éloignant.

 

Quand Mima me quitta je me mis à chercher mes amis, je ne les trouvai pas. A quinze heures, je me rendis à la salle d'Histoire d'As et je trouvai la porte ouverte et la salle dans un désordre de guerre. On n’aurait dit qu'une lutte avait eu lieu. J'examinai la salle pendant quelques minutes puis je me rendis dans la salle des Maîtres. À l'intérieur je ne vis que Maltro.

 

-       Maître Maltro..., lui dis-je.

 

-       Myo ? Que se passe-t-il ?, demanda-t-il en écrivant sur des feuilles.

 

-       Je devais avoir cours avec Madame Mima à quinze heures, lui dis-je.

 

-       Oui j'ai vu Mima y aller, me répondit-il.

 

-       Mais quand je suis arrivé la salle était dans un état déplorable et Madame Mima n'était pas là, lui dis-je.

 

-       Tu en es sûr ?, demanda-t-il en se levant.

 

-       Oui, lui affirmai-je.

 

-       Allons voir !, dit-il en commençant à sortir de la salle.

 

Nous nous rendîmes au plus vite dans la salle, et nous constatâmes les lieux. Maltro inspectait attentivement chaque recoin de la pièce. Soudainement il s’arrêta net. De dos je ne voyais pas ce qu’il contemplait.

 

-       Myo va chercher Maître Mirador, son bureau se trouve au deuxième étage près de la bibliothèque, me dit-il.

 

-       Bien je m’y rends, lui répondis-je.

 

-       Oh!, dit-il.

 

-       Que se passe-t-il ?, demandais-je.

 

-       Myo vite part..., me dit-il en se mettant en position de défense.

 

Je me mis à courir le plus vite possible sans regarder derrière. Quand j'arrivai au bureau de Mirador, je lui racontai ce qui s'était passé.

 

-       Allons-y, dit-il effaré.

 

-       Mais..., commençais-je.

 

-       Ne discute pas Myo !, me dit-il.

 

Les couloirs étaient déserts, pas un apprenti n’était présent, tous profitaient du beau temps et de la chaleur extérieure. Quant à la salle, elle était toujours dans le même état. Maître Maltro n'était plus là.

 

-       Il n'y a plus qu'une chose à faire..., dit Mirador en fixant le fond de la salle.

 

-       Quoi ?, demandais-je.

 

-       Réunir les membres de l'Assemblée Secrète, ils sauront quoi faire. Quand Vlofigo reviendra, tu ne le lâcheras pas d'un pouce et il t'expliquera tout sur les réunions et lors de celle-ci, il ne faudra pas qu'on te reconnaisse donc tu mettras cette cape, me dit-il en me tendant une cape qu'il venait de faire apparaître de sa birmano.

 

-       N'oublie pas que personne ne doit savoir qui tu es. Et maintenant il faut que je prévienne tous les membres de l'Assemblée. Oh il faut que je te dise, mais tu dois peut-être le savoir, Maltro et Mima font partis de l'Assemblée...

 

Il se tut brusquement en apercevant Mérifri au loin et qui se rapprochait.

 

-       Que se passe-t-il donc pour que vous vous trouviez là ?

 

-       Et bien vous tombez bien, je croyais que vous étiez avec Vlofigo et Pix, dit-il.

 

-       Et pourquoi ?, demanda Mérifri en me regardant.

 

-       Car je demande un rassemblement..., dit Mirador.